Ah l’Italie, son soleil, ses pizzas, le catenaccio, le chianti, son art de vivre et … ses cabriolets ! Direction la région de Vérone pour découvrir le nouveau spider Fiat 124, dans lequel Fiat fonde beaucoup d’espoir.
Fiat nous a ainsi convié avec les copains (Estelleblogmode, Dorisknowsfashion, Noholita, Meganvlt, Intoyourcloset et Romain Costa), à une véritable expérience de vie italienne (je reviendrai dans 2 articles dédiés, sur la visite de Vérone et sur la session d’essais de la gamme Abarth). Une soirée de présentation de la 124 était ainsi organisée à notre hôtel, en présence du CEO d’Abarth, de la directrice de communication de Fiat et du staff ayant travaillé sur le 124 spider. L’occasion pour nous d’admirer un superbe spider 124 de 1966 magnifiquement restauré (à noter la ligne de fuite sur le flanc de la carrosserie dont le design est repris par le nouveau spider), et de déguster quelques spécialités italiennes.
Bon je ne vais pas faire trainer le suspens, autant vous l’annoncer de suite : cette nouvelle 124 est une réussite. Plus de 60 ans après la sortie de la Fiat 124 originelle, ce nouveau spider est basé sur la plateforme de la Mazda MX-5. Quitte à prendre une base autant prendre la meilleure, le chassis de la MX-5 régalant tous les passionnés de conduite sportive. C’est donc une référence nippone en matière de comportement, mais il lui manque ce petit truc, ce petit plus qui fait la différence… la touche latine.
En pénétrant à l’intérieur de ce spider, vous êtes de suite plongé dans une ambiance chaleureuse et sportive. Cette « Italian touch » est évoquée par le cuir camel, le design épuré, les molettes de commande argentées (façon alu), les éléments de finition laqués, le cuir en façade (sur le plus haut niveau de finition) et ce petit levier de vitesse qui vous invite à mettre de suite le moteur en marche. Justement parlons du moteur : il s’agit du bien connu 1,4 Multiair Turbo, volontaire et souple, il développe 140 cv et se marie à merveille à ce spider. Un petit regret, j’aurais aimé un son de moteur un peu plus présent dans l’habitacle ( la version Abarth, elle, chante comme Pavarotti).
Question confort, j’ai été agréablement surpris par l’amortissement de ce spider sur les routes, pourtant dégradées, de la région du lac de Garde. Le confort est bon, on est bien installé dans les sièges baquets, et notre modèle était équipé de sièges chauffants pour contrer la fraicheur de cette matinée italienne. Le filet anti remous fait bien son job et la sono Bose délivre un gros son (même si je ne suis pas fan du « son » Bose). Un point noir (oui il en faut un), un truc qui m’énerve vraiment sur un tel modèle sportif : pourquoi le volant n’est pas réglable en profondeur ??? Comme vous le savez je suis grand (1m92), et si au niveau recul du siège j’avais encore de la marge, j’aime conduire près du volant. Or aucun réglage en profondeur n’est possible ! Je trouve incompréhensible de ne pas offrir cette possibilité sur ce modèle dédié au plaisir de conduite.
Au niveau comportement routier, la voiture est tout à fait saine, pas du tout piègeuse pour une propulsion (l’essai était entièrement sur route seche), à voir sur route mouillée ce que ça donne, de toute façon l’arsenal électronique est là pour calmer les ardeurs des pilotes en herbe. Mon modèle d’essai était équipé de jantes de 17″. Le poids contenu du spider (1050 kg) lui procure une belle agilité, les 140 cv étant largement suffisants pour se faire plaisir sur la route. La commande de boite de vitesse est sans reproche et le petit levier de vitesse incite à jouer dans les tours. Il n’y a pas de boîte auto sur la 124 classique pour l’instant, par contre j’ai vu une version Abarth équipée d’une boîte auto avec palettes au volant.
Et le toit me direz-vous ? Pas de toit rigide ici façon SLK mais une capote entièrement manuelle ! Quoi ?? manuelle en 2016 ça existe encore ? non seulement ça existe, mais je trouve même que c’est plus pratique qu’une cinématique automatique lourde et complexe qui ne demande qu’à tomber en panne. Montre en main, on capote et décapote en 4 secondes chrono.
Même si la finition n’est pas au niveau des références allemandes (à un tarif autrement plus élevé), le niveau de finition est bon et ne présente pas de gros point noir. Ce spider est monté au Japon sur les chaines d’assemblage de la MX5 (Fiat expédiant le moteur d’Europe). A noter qu’il existe une gamme d’équipement « Mopar » destinée à personnaliser le spider avec par exemple des éléments stylistiques faisant référence à la 124 de 1966 (j’adore le porte bagage de coffre en alu, « so retro »).
La 124 existe en 3 niveaux de finition de 25990 à 29900 € ce qui reste très raisonnable et fait de ce spider un rapport « smile » / prix imbattable.