Depuis 2002, tous les 2 ans, Le Mans Classic offre à tous les amateurs d’automobiles la possibilité de revivre les grands moments des 24 heures du Mans.
Le principe est simple : les véhicules ayant participé aux 24 heures du Mans (regroupés par grandes périodes historiques) sur LE circuit des 24 heures dans plusieurs compétitions. Bien entendu, ajoutez à cela une flopée de clubs, l’ambiance festive et… le soleil (ça vaut le coup de le préciser car l’édition 2014 avait été plutôt pluvieuse). Pour tous les possesseurs de véhicules d’exception, ce moment est d’autant plus magique qu’il n’y a pas d’autre occasion où il est possible (via les clubs) de rouler sur le vrai circuit des 24 heures du Mans (allez savoir pourquoi, pendant la course du mois de Juin, les organisateurs n’ont pas prévu de pause pour faire tourner les clubs).
Cette année, j’ai eu la « chance » de faire les tours de ce mythique circuit en passager arrière (d’où les guillemets en début de phrase) d’une Ferrari 456 (merci Henri). Même dans un contexte de parade (donc non, on n’a pas dépassé les 200 Km/h), rouler sur ce circuit fait toujours briller les yeux des grands enfants que nous sommes. Et des grands enfants, il y en a beaucoup, à en croire le nombre de clubs ayant fait le déplacement jusque dans la Sarthe. Vous pourriez sans mal passer les trois jours que dure l’évènement en ne faisant que le tour de l’espace club. Pour les plus masochistes, vous pourriez même faire le tour des campings pour découvrir des raretés garées négligemment à côté d’une petite tente, le propriétaire tranquillement installé à côté en train de se faire cuire ses saucisses du petit déjeuner (oui, beaucoup d’anglais sur place).
Enfin, le Mans Classic c’est aussi un village et des animations pour s’offrir un retour vers le passé (sans avoir à investir dans une De Lorean Tuning). Et c’est sur ce village et ses animations que je voulais partager ma déception. Car au moment du départ, la question s’est posée de savoir ce que j’allais bien pouvoir mettre en avant dans mon reportage photo. Les clubs ? Non, hors de question de faire le tour des clubs. En effet, même si on voit énormément de véhicules sympathiques, mythiques et/ou exceptionnels dans ces espaces clubs, une série de 200 photos de véhicules alignés n’intéressera personne. La compétition ? Sans carte presse (oui Kambouis est encore trop jeune pour y prétendre ndlr), le plaisir de shooter des grillages bordant le circuit est assez limité. Reste donc le village. Là, au milieu des dizaines de vendeurs de miniatures ou de produits de nettoyages, on trouve des stands qui jouent la carte rétro. Super me dis-je, je vais me focaliser là-dessus… Et c’est ainsi que je suis parti, armé de mon fidèle appareil photo Reflex (Cakon ou Ninon, ne soyons pas sectaires), pour vous faire un reportage photo vous replongeant dans l’esprit de cet âge d’or de la compétition automobile vu sous un angle festif. Je voyais déjà la série de photo en noir et blanc où tout le monde aurait essayé de deviner la décennie de la prise de vue. J’ai donc été déçu.
Déçu car bien que certains exposants jouassent (merci Word de corriger ma concordance des temps parfois douteuse) le jeu, ce n’était au final que quelques éléments dans le décor. Et ces quelques éléments rétros, au milieu du reste, ne faisaient que sonner faux. Tout d’un coup, je n’avais plus l’impression de vous faire revivre les années 60, mais juste de faire un reportage sur les anachronismes. Et à ce moment, au sommet de ma déception, je commençais à pester devant ces gens qui ne respectent pas le dress code (ben oui, car moi, avec mon short en jean et mon tee-shirt Nike, c’est pas pareil). En effet, le Mans Classic serait quand même plus sympa si tous les hommes mettaient un costume trois pièces et un haut de forme (et bien entendu, toutes les femmes des robes de soirées et des chapeaux à grandes plumes d’oies) … et qu’on ne vienne pas me dire que le haut de forme, au bout de trois jours dans la Quechua il va finir par en manquer (de forme). Moi, je veux mes photos, les détails logistiques ne me regardent pas !!! Car oui, au final, si vous allez au Mans Classic, vous ne serez pas replongés dans le passé comme à Goodwood, ou même à Chantilly, mais vous vivrez un bon moment convivial et populaire. Du coup, j’ai mis de côté ma déception, apprécié l’évènement et pris mes photos sans me poser de questions en espérant juste que vous les apprécierez.