Il va falloir s’y faire, la mode est aux SUV ! Tandis qu’il y a quelques années, les monospaces dévoraient les parts de marché des compactes et familiales, aujourd’hui les SUV s’octroient près d’une vente de voiture neuve sur trois. C’est dans ce contexte qu’apparait aujourd’hui le « petit frère » du Tiguan : le Volkswagen T-Roc. C’est à Lisbonne (ville que l’on commence à bien connaitre) que nous avons pu prendre en main ce nouveau venu.
Première question : ce T-Roc est-il le petit frère du Tiguan ? D’un point de vue technique, indubitablement : motorisations communes, boites de vitesse identiques etc… et, niveau plateforme, on passe de la plateforme de la Golf SW à la plateforme de la Golf normale. Donc oui, ces deux là ont bien des gênes en commun.
Cependant, quand on se retrouve face au T-Roc, ce n’est pas tout à fait cette impression qui ressort. Visuellement, notre version d’essai orange, avec son toit noir, tranche radicalement avec un austère Tiguan. Quand on voit un T-Roc, on pense tout de suite à une voiture fun ! Les nervures sur le capot, l’arrière assez anguleux, le petit béquet … lui donnent un côté dynamique très réussi. Oui, fun et dynamique sont les deux mots qui viennent à l’esprit quand on observe ce T-Roc.
À l’intérieur, le constat est le même. Car, si on retrouve la rigueur d’assemblage qu’on est en droit d’attendre dans une Volkswagen, les inserts plastiques et la sellerie reprennent la couleur de la carrosserie (donc orange dans notre cas). Le virtual cockpit et l’ensemble des commandes confirment cette impression générale. Tout n’est pas parfait, oubliez les plastiques moussés, dans le T-Roc, on est au royaume des plastiques durs. Pour ou contre, chacun se fera son avis, mais personnellement, à un ou deux détails près (je pense en particulier aux poignées de portes intérieures), ça ne m’a pas choqué du tout.
Ce T-Roc est une franche réussite au niveau du design. Et, à la vue des réactions dans les rues de Lisbonne, je pense que je ne suis pas le seul à avoir aimé son style (même avec des véhicules autrement plus prestigieux, rarement j’ai vu autant de personnes s’arrêter pour prendre en photo ma voiture). Le T-Roc fut, sans aucun doute, l’attraction du jour du côté de la Place du Commerce de Lisbonne.
Prenons maintenant le volant pour profiter un peu des routes du Portugal (par les 30°C en vigueur en cette fin Octobre). Nous commencerons par le TDI 150 chevaux, armé de sa boîte de vitesse DSG et des 4 roues motrices. Avec cette motorisation, le T-Roc offre des performances suffisantes, avec un niveau de bruit raisonnable. Mais clairement, il perd le côté fun. Nous avons ensuite pris le volant du TSI 190 (même DSG 7 rapports, et toujours 4 Motion) qui, sans transformer le T-Roc en sportive, permet de gagner en vivacité et d’avoir une conduite un peu plus en phase avec son look. En offrant des accélérations franches et une tenue de route rassurante, ce TSI 190 est un compagnon de jeu idéal.
En quittant un peu les routes bitumées, nous avons pu constater que la motricité restait parfaite en toutes circonstances. Néanmoins, la garde au sol relativement faible, ne vous permettra pas de vous aventurer sur les chemins les plus chaotiques.
Alors au final, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié ce T-Roc. Reste la difficile question du budget… Sur cette question, je ne pourrais malheureusement pas totalement me prononcer, les modèles proposés lors de ces essais internationaux ne correspondant pas totalement aux niveaux de finition proposés en France. Je noterai tout d’abord qu’une fois le malus écologique payé, les deux motorisations proposées reviennent au même prix. Par conséquent, j’aurais une nette préférence pour le TSI 190. Mais sur ces motorisations haut de gamme, le T-Roc revient à 35.000 €, et pourra monter à près de 40.000 € après passage au catalogue des options.
En vous contentant d’un modèle de 115 chevaux, en boite manuelle et 2 roues motrices, la facture s’allège à 22.000 €, mais au risque de n’avoir ni l’ivresse… ni même le flacon (le toit bicolore, qui fait tant au charme du T-Roc, étant en option). C’est bien là le principal défaut de ce T-Roc, si attachant, qui flirte avec le premium : son prix assez élevé !