Mi-Septembre j’ai pu découvrir sur les routes de l’île de Madère la nouvelle Audi A3. C’est toujours un plaisir de prendre le volant de cette compact premium pour apprécier son évolution au fur et à mesure des millésimes. Quant à Madère, j’ai toujours rêvé de découvrir cette petite ile perdue dans l’atlantique au large du Maroc. Une île étrange et belle avec son climat changeant hyper vite et ses paysages d’une variété incroyable.
Parlons tout d’abord de cette Audi A3, il ne s’agit pas d’un tout nouveau modèle mais d’un restyling du modèle sorti en 2012. Cette 3ème génération d’A3 a déjà connu un beau succès et Audi a effectué de nombreuses améliorations pour qu’elle reste LA référence. Au niveau esthétique, les phares ont ainsi été redessinés avec un aspect « double pointe » (la technologie Matrix Led apparait en option), la calandre est plus anguleuse et imposante. Les feux arrières reprennent le style des dernières productions de la firme d’Ingolstadt. C’est surtout du côté des technologies embarquées que les nouveautés sont les plus nombreuses. On retrouve ainsi le très réussi Virtual cockpit (j’en ai parlé longuement dans l’essai de l’Audi A4 Allroad en écosse), le MMI connect qui permet de rester connecter avec sa voiture à partir d’une simple application sur smartphone. Tout comme l’A4, on retrouve les équipements « intelligents » tels que l’assistance au freinage d’urgence ou le pilotage automatique dans les embouteillages.
Du côté des moteurs, j’ai essentiellement conduit la motorisation essence 2.0 l TFSI 190 cv qui convient à merveille à cette A3. À noter l’arrivée d’un 3 cylindres 1.0 TFSI 116 cv, très léger et coupleux ce moteur devrait être une belle surprise. Petit bémol sur le 1,6l TDI de 110 cv que j’ai trouvé poussif et peu à son aise sur les nombreuses pentes des routes de Madère.
Sur la route cette A3 se comporte comme une petite A4 : rassurante, performante, précise et confortable. À l’aise aussi bien en ville que sur la route, c’est l’Audi polyvalente par excellence.
Quoi de mieux que le cadre de l’île de Madère pour découvrir les qualités de cette Audi A3. Cette île Portugaise a une superficie de seulement 700 km2 et ses paysages changent du tout au tout, suivant la zone dans laquelle vous vous situez. À l’Est l’île est quasi désertique avec une végétation peu abondante (type garrigue). Au Nord, c’est une jungle avec une végétation ultra dense et très verte que vous trouverez. Au centre de l’île sur les sommets, le brouillard et les nuages stagnent le plus souvent. Sur le haut plateau au centre de l’île j’avais même l’impression de retrouver des paysages écossais. La météo justement parlons-en ! C’est un vaste sujet à Madère, en gros inutile de regarder les prévisions car ce sera le plus souvent faux ! À notre arrivée le temps changeait toutes les 5 minutes entre soleil/chaleur et averses/froid.
Justement l’arrivée à Madère est une aventure à elle toute seule. L’aéroport se trouve à l’est de Funchal, la capitale de Madère. Nous sommes arrivés de Paris en faisant une escale à Porto. Après 1 heure de vol au dessus de l’Atlantique vous commencez à apercevoir les premiers bancs de terre. En regardant par le hublot votre attention se porte sur une drôle d’autoroute sur pilotis, ce qui est étrange c’est qu’elle se termine brusquement. Puis vous apercevez ce qui semble être une tour de contrôle et là vous comprenez que cette construction sur pilotis est en fait la piste d’atterrissage. Si votre Boeing commence à prendre beaucoup d’angle en rasant la mer, pas de panique, c’est normal. Le pilote se positionne simplement de façon optimale pour l’approche et l’atterrissage. Imaginez : vous êtes sanglé sur votre siège : sur votre droite l’océan à perte de vue, sur votre gauche une falaise et des maisons accrochées à quelques mètres ! Cet atterrissage est le plus intense que j’ai vécu, magnifique de maîtrise et de prise de risque calculée. L’avion doit poser ses roues dès le début de la piste sous peine d’être trop long en fin de piste (sans échappatoire possible).
Notre périple à Madère a duré 72 heures. La première journée du vendredi est consacrée à la découverte du plus haut sommet de l’île, le Pico Arieiro à plus de 1800 m d’altitude. Les routes sont sinueuses et étroites mais surtout la météo n’est pas vraiment conciliante. L’Audi A3 cabriolet TFSI n’a été décapotée que quelques minutes avant que la pluie ne fasse son apparition. Si sur les zones côtières la météo est clémente (grand soleil au départ de l’aéroport), les nuages accrochés aux sommets font rapidement baisser la température et la pluie n’est jamais loin. La vue au sommet doit sans doute être splendide, mais nous étions dans le brouillard des nuages. La descente vers la capitale Funchal permet de découvrir les ravages du terrible incendie qui a touché l’île en Août (Funchal heureusement a été en très grande partie épargnée). La soirée à l’hôtel The Vine, permet d’admirer la vue panoramique depuis le toit terrasse : superbe.
Le lendemain Samedi, un beau programme nous attend. La matinée est consacrée à la découverte de la ville. Son marché est riche en fruits exotiques de toutes les couleurs et en poissons péchés dans les profondeurs de l’Atlantique. La ville est superbe et fascinante. Un téléphérique surplombe les habitations pour amener les visiteurs en haut de la colline, où se trouve le magnifique jardin botanique : ça tombe bien c’est là que nous allons. Une petite surprise nous attend après la visite du jardin, la descente se fera en « tobogans ». Ce sont des sortes de luges qui glissent sur les fortes pentes de la colline. Heureusement 2 « pilotes » locaux guident et freinent la luge, une belle expérience typique.
Direction le port pour rejoindre un superbe catamaran pour déjeuner à bord et pour visiter une partie de la côte. L’occasion pour moi également d’observer pour la première fois un groupe de dauphins en mer qui « dansent » autour du bateau.
La fin d’après-midi nous verra reprendre les voitures (une A3 sportback toujours en TFSI 190) afin d’explorer la côte Est et de shooter la belle allemande pour une séance photo dans un cadre hyper photogénique. Petite anecdote sur la soirée, celle-ci sera l’occasion de fêter l’anniversaire d’un des membres du groupe dans le célèbre Bar lounge de CR7 alias l’enfant du pays : Christiano Ronaldo.
La dernière journée du dimanche est entièrement consacrée aux essais routiers avec pratiquement un tour complet de l’île. Les hauts plateaux, se situant au centre de l’île, sont noyés dans le brouillard (l’occasion d’apprécier la très bonne insonorisation capote fermée). Les vaches en liberté sur la route vous imposent la prudence. En redescendant sur la côte Nord nous pourrons enfin décapoter notre A3 (quelques secondes suffisent, même en roulant au ralenti). Le filet Anti-remous présent dans le coffre s’installe en quelques secondes et il est diablement efficace ! Un conseil gastronomique sur la côte Nord : arrêtez-vous au restaurant de la Quinta Do Furao pour déguster de délicieuses grillades !
Il est temps de rejoindre l’aéroport et de revenir en France (le décollage est beaucoup moins impressionnant). Bye bye Madère, ta réputation d’île magique est largement méritée.
Merci à l’équipe Audi France pour cette belle découverte et l’organisation au top de ces essais Audi A3.